Sous la colère, l’impatience ou encore la déception, il n’est pas rare de se décharger sur les réseaux sociaux. Le réseau social Twitter, par son format court, rapide et immédiat, permet une grande liberté d’expression à travers le monde. Il devient commun de voir apparaître quelques débordements au sein de son fil d’actualité : hashtags antisémites, tweets diffamatoires à l’encontre d’autrui. Aujourd’hui, le réseau social américain est vivement critiqué.
Tout message posté sur un compte Twitter public peut être retweeté et référencé sur Google. Chaque utilisateur est donc responsable de ses propos comme le confirme l’une des conditions d’utilisation du réseau social : Ce que vous dites sur Twitter est visible partout dans le monde instantanément. Vous êtes ce que vous Tweetez !. Pourtant, de nombreux tweets diffamatoires fleurissent sur le réseau social.
Une modération presque inexistante
Avec le nombre important de messages postés à la minute, Twitter ne possède pas de modération en amont pour chaque tweet postés. Même si le réseau social condamne les propos litigieux ou pédophiles qui peuvent être tenus par les utilisateurs en suspendant leurs comptes, le racisme et la diffamation, eux, ne sont pas considérés comme des comportements interdits par Twitter.
De plus, pour que Twitter réagisse en supprimant un tweet ou un compte utilisateur, il est nécessaire que la personne discriminée porte plainte : Il faut donc une action judiciaire au préalable.
Un réseau social qui obéit à la législation américaine
Ainsi certaines plaintes d’associations envers les initiateurs de hashtags antisémites voient leurs demandes passer sous silence. Twitter possède les noms et données de ses utilisateurs mais conserve leur anonymat. Pourquoi connaitre l’identité des utilisateurs devient alors impossible ?
Tout d’abord, le réseau social ne siège pas encore en France et ne dispose donc d’aucune représentation officielle sur le territoire français. Ainsi c’est la loi américaine qui prédomine. Elle respecte donc le 1er amendement sur les libertés fondamentales : c’est-à-dire de ne pas limiter la liberté d’expression. Sous couvert de la loi américaine, le réseau social ne peut actuellement pas répondre à la question de l’identité des utilisateurs mis en cause.
L’importance de se modérer soi-même
Même si l’hébergement du réseau social est effectué sur le territoire américain, un utilisateur qui poste sur le sol français devra respecter la loi française interdisant tout message à connotation raciste ou antisémite.
Ainsi même si la liberté d’expression semble illimitée derrière l’écran, il faut veiller aux propos tenus, mais aux messages retweetés également, qui signifient une forme d’accord avec le propos partagé.
Les récents cas de licenciements d’employés critiquant leurs supérieurs, ou d’expulsion de lycéens adressant des insultes à leurs professeurs prouvent que la sphère internet reste un espace public.